Comment tailler le cannabis : guide pour débutant
La taille du cannabis est une partie importante du processus de culture, tant pour les débutants que pour les experts. Cet article explique plus en détail ce qu’est cette pratique, son importance et comment la réaliser correctement.
Index :
- Qu’est-ce que la taille du cannabis ?
- Les différentes techniques de taille du cannabis
- Pourquoi tailler les plants de cannabis ?
- La taille du cannabis comporte-t-elle des risques ?
- Quand faut-il tailler le cannabis ?
- Comment tailler le cannabis pour les débutants
- Quels sont les meilleurs sécateurs pour le cannabis ?
- Que faire des résidus de cannabis ?
- Taille du cannabis pour débutants : pour vous aider à améliorer les rendements
Cultiver son propre cannabis n’est pas une chose facile. Il y a de nombreuses étapes nécessaires que vous ne pouvez pas sauter ou ignorer sous peine de faire pousser des têtes de mauvaise qualité.
Bien que ce ne soit pas strictement nécessaire, l’une des étapes les plus bénéfiques du processus de culture du cannabis est la taille. L’idée de base de la taille des plants est de couper des sections de la plante pendant le stade végétatif ou le début de la floraison.
Les cultivateurs de cannabis taillent pour diverses raisons : pour augmenter le rendement, améliorer la circulation de l’air et permettre une croissance plus saine. Cela facilite également le processus de manucure, mais c’est un autre sujet de discussion.
Dans cet article, nous allons approfondir la pratique de la taille, les différentes techniques et le bon moment pour le faire. Si vous taillez pour la première fois, nous avons également une section qui vous est consacrée.
Mais que vous soyez un cultivateur débutant ou un cultivateur expérimenté, ce guide vous donnera de précieuses informations.
Qu’est-ce que la taille du cannabis ?
En principe, la taille consiste à retirer les sections non productives ou endommagées de la plante de cannabis afin de favoriser une croissance globale plus saine. Cela permet également de laisser passer plus de lumière et d’air dans les parties basses de la plante.
Comme les feuilles restantes reçoivent plus de nutriments, la plante devient plus robuste avec des têtes plus denses.
Quelle est la différence entre la taille et la manucure ?
Il est facile de confondre la taille et la manucure, et vice versa, ce qui est compréhensible. Ces deux pratiques consistent à couper des parties de la plante, mais à des fins différentes.
La taille consiste plutôt à couper de plus grandes sections de la plante pendant sa croissance. Il s’agit également de limiter les dégâts si, par exemple, vous enlevez des feuilles ou des branches mortes ou infectées.
La manucure, quant à elle, consiste plutôt à améliorer les caractéristiques de la plante. Vous coupez les feuilles nourricières et les feuilles résineuses de la tête principale et des têtes environnantes afin d’améliorer l’esthétique et les arômes. Les petites finitions de ce processus sont effectuées après la récolte. Au final, la manucure permet d’avoir une fumée plus onctueuse.
Les différentes techniques de taille du cannabis
Il existe trois principales techniques utilisées par les cultivateurs expérimentés pour tailler les plants de cannabis. Si vous êtes débutant, cette section n’est pas encore pour vous. Néanmoins, ce sont des techniques qui valent la peine d’être mémorisées pour quand vous serez plus expérimenté.
L’étêtage
L’un des principes de la taille est de palisser et de manipuler le plant de cannabis afin qu’il pousse d’une certaine manière. L’étêtage est l’une des techniques qui exploite cette idée.
Les plants de cannabis poussent naturellement en forme de sapin de Noël. Au sommet de la plante, vous aurez une tige dominante où la tête principale se développe éventuellement. En dessous, il y a de multiples branches latérales.
Comme son nom l’indique, le concept de l’étêtage consiste à tailler l’apex de la tige principale. Ainsi, lorsque la tige repousse, elle a la forme d’un V, ce qui permet d’obtenir deux têtes principales. Ce processus permet également à la partie inférieure de la plante de recevoir plus de lumière et d’air pour favoriser une croissance plus robuste.
Les cultivateurs experts recommandent d’étêter la plante dans les quatre premières semaines de la phase végétative. À ce stade, la plante doit avoir développé 3–5 nœuds. Les racines et la tige doivent également être assez fortes pour se remettre du stress du processus d’étêtage.
Fimming
Tout comme l’étêtage, l’objectif du fimming est d’augmenter les rendements. Et si vous le faites bien, vous obtiendrez potentiellement non pas deux, mais au moins quatre nouvelles têtes principales. Une autre différence ici : si l’étêtage entraîne une croissance horizontale et dense, le fimming permet d’obtenir des plantes plus hautes.
FIM signifie littéralement « f... I missed » (merde, je me suis loupé), ce qui dénote une technique un peu plus négligée et une tentative d’étêtage ratée. Cette méthode consiste à couper environ 75 % du bout de la plante.
Mais tout comme l’étêtage, vous savez que votre plante de cannabis est prête pour le fimming lorsque vous la voyez développer 3–5 nœuds. Il est essentiel d’effectuer ce processus vers la moitié de la phase végétative, car le faire trop tôt ou trop tard pourrait trop stresser la plante.
Lollipopping
Ne vous laissez pas déconcerter par ce nom bizarre. La méthode elle-même est nécessaire pour s’assurer d’avoir des têtes d’excellente qualité au moment de la récolte.
Alors que l’étêtage et le fimming impliquent la manipulation de l’extrémité de la plante, le lollipopping est tout le contraire. Ici, vous vous débarrassez des branches inférieures de la plante qui ne sont pas très exposées à la lumière. Ces zones produisent des têtes plus petites et ralentissent la croissance et la production d’autres endroits bien alimentés de la plante.
On appelle cela le lollipopping parce qu’en enlevant les branches inférieures et les sites de têtes, vous obtenez une zone supérieure plus remplie qui ressemble à la forme d’une sucette. Et si vous le faites correctement, votre plante développera des têtes plus épaisses dans les zones qui absorbent le plus de lumière solaire.
Contrairement aux deux formes de taille mentionnées plus tôt, la taille en lollipop (sucette) intervient un peu plus tard. Les experts recommandent de le faire vers la deuxième semaine du stade de la floraison.
Défoliation
Voici un autre processus de taille qui permet à la plante d’absorber plus de lumière. La défoliation consiste à couper les feuilles nourricières en trop pour ouvrir la partie inférieure de la plante à plus de lumière.
Il y a un débat sur le fait de savoir si la défoliation est bénéfique ou non pour la croissance d’un plant de cannabis. Certains affirment que le fait de couper les feuilles nourricières peut avoir un effet négatif sur le rendement global. D’autres prétendent qu’il n’y a pas d’effet du tout sur le rendement. Mais il y a aussi ceux qui affirment que la défoliation a pour effet d’augmenter le rendement.
Quel que soit le camp dans lequel vous vous trouvez, il est important de noter qu’il faut suivre le bon processus afin d’obtenir les résultats souhaités. La défoliation est idéalement effectuée dans les derniers stades de la croissance après l’étêtage.
Outre l’apport de lumière, la défoliation permet d’améliorer la circulation de l’air dans la plante. Cela réduit la probabilité de développer des moisissures qui peuvent facilement détruire toute votre récolte en un seul coup.
Taille des racines
Parfois, nous n’avons pas d’autre choix que de cultiver dans de petits conteneurs. Mais si vous essayez de décoder ce qui se passe sous le sol, vous verrez un enchevêtrement de racines envahissantes. Les racines commencent à pousser de manière circulaire et finissent par étouffer la masse racinaire.
C’est ce qui fait que les plantes développent des chignons racinaires. Et lorsque cela se produit, la fonction globale des racines est obstruée et cela entraîne un retard de croissance et une diminution des rendements. Ce n’est jamais bon.
Votre meilleur recours ici est de procéder à une taille des racines. Vous pouvez le faire manuellement, en vous attaquant directement au cœur des racines ou par une taille naturelle avec l’air. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un processus un peu plus naturel qui consiste à exposer les racines à l’air naturel. Les racines excédentaires tombent alors et la croissance n’est plus entravée.
La taille des racines est généralement effectuée sur les plantes mères. Si vous faites d’abord des boutures, assurez-vous de prévoir une période de récupération de trois ou quatre semaines avant de tailler les racines. Cela évite de stresser la plante mère au cours du processus.
La meilleure façon de favoriser la taille naturelle à l’air est d’investir dès le départ dans un pot en tissu ou un « smart pot » quelconque. Dans ce cas, vous ne devriez pas rencontrer de situations de chignons racinaires. Mais vous pouvez également transplanter des plantes en période végétative dans un pot en tissu adapté.
Pourquoi tailler les plants de cannabis ?
Nous avons passé en revue les raisons importantes pour lesquelles vous devez tailler vos plants de cannabis. Mais certains d’entre vous se demandent probablement quels sont ses autres avantages.
Outre de meilleurs rendements et des plantes bien alimentées, l’étêtage aide également à maintenir une bonne santé générale.
Les feuilles qui commencent à se décolorer avec une teinte jaune ou brune sont soit malades, soit sur le point de mourir. Elles peuvent alors potentiellement nuire aux autres feuilles saines ou attirer les parasites et autres micro-organismes envahissants. Si vous en voyez, la meilleure option est de vous en débarrasser.
Peut-on tailler des autos ?
Réponse courte : Oui, vous pouvez le faire. Mais est-ce vraiment nécessaire ? Pas vraiment.
C’est parce que les autos ont un cycle de croissance beaucoup plus rapide. La taille peut entraîner une perte de temps de croissance, car les plantes ont besoin de se remettre de tout le stress.
Vous pouvez toujours tailler les autos qui sont devenues beaucoup trop grandes. De même, l’étêtage ou le fimming peuvent toujours encourager la croissance latérale.
La taille du cannabis comporte-t-elle des risques ?
Ce n’est pas pour rien que la taille est un processus très discuté dans la culture du cannabis. Bien que de nombreux cultivateurs ne jurent que par cette étape importante, elle comporte certains risques.
Le plus grand risque est la défoliation excessive, c’est-à-dire la suppression trop importante de feuilles nourricières. En conséquence, la photosynthèse est compromise, ce qui peut également conduire à avoir une plante en mauvaise santé.
Les erreurs sont inévitables, surtout si vous êtes débutant. Mais en suivant ce guide, vous pouvez minimiser les erreurs et assurer une meilleure croissance à vos plantes adorées.
Quand faut-il tailler le cannabis ?
Il y a un bon moment pour tailler vos plantes en fonction de la méthode utilisée. Si vous le faites trop tôt, vous risquez de les endommager. D’un autre côté, une taille un peu trop tardive peut réduire les chances d’obtenir les rendements accrus que vous recherchez. Au pire, cela peut empêcher la floraison.
Pour la plupart des techniques, à l’exception du lollipopping, le moment idéal de la taille se situe durant la phase végétative lorsque les plantes ont atteint une hauteur d’environ 30 cm. À ce stade, la plante devrait déjà être bien établie avec un bon nombre de feuilles présentes.
Comment tailler le cannabis pour les débutants
Si vous taillez pour la première fois, les méthodes mentionnées ci-dessus peuvent être un peu trop compliquées. Alors, si vous êtes débutant et que vous lisez ceci, laissez-nous vous simplifier les choses.
La méthode la plus simple consiste simplement à vérifier s’il y a des feuilles ou des branches mortes. Dès que vous les repérez, retirez-les immédiatement. Cette méthode de taille peut sembler très simple, mais c’est justement le but. En ne retirant que les parties mortes ou mourantes, vous éliminez le risque de stresser votre plante et de ruiner sa santé.
Si vous souhaitez aller un peu plus loin, vous pouvez supprimer quelques branches pour maximiser le résultat final de votre récolte.
La première chose sur laquelle vous devez vous concentrer, ce sont les grosses branches. En les coupant, vous aurez plus d’espace pour opérer à un niveau plus minutieux. Commencez par le bas, là où la lumière du soleil ne pénètre pas beaucoup.
Ensuite, remontez légèrement jusqu’à la zone centrale. Vérifiez si des branches sont privées d’exposition à la lumière et coupez-les également. Cela ne sert à rien de garder ces branches, car elles ne se développeront jamais complètement à cause du manque de lumière.
Taillez avec parcimonie, mais efficacement
Nous avons mentionné la vérification des feuilles et des branches mortes. Pour quelqu’un qui taille pour la première fois, c’est la méthode de taille la plus facile et la plus prudente à suivre.
D’une part, vous êtes encore en train d’apprendre la taille et son importance pour la croissance de vos plantes. Et en même temps, vous réduisez les risques de commettre des erreurs cruciales qui pourraient causer des dommages irréversibles.
Si vous êtes débutant et que vous lisez cet article, concentrez-vous sur cette méthode pour commencer. Puis, au fur et à mesure que vous gagnerez en expérience, vous pourrez progressivement essayer les autres pratiques de taille que nous avons mentionnées.
Quels sont les meilleurs sécateurs pour le cannabis ?
Tout d’abord, vous devez faire la distinction entre un sécateur et des ciseaux de manucure. C’est très simple : les premiers sont destinés aux tiges et aux branches et sont équipés de lames plus robustes et plus épaisses. Les seconds sont plutôt destinés aux feuilles et sont d’une taille un peu plus petite.
Voici quelques caractéristiques que vous devrez rechercher pour avoir un sécateur idéal :
• Durabilité : une bonne paire de sécateurs doit pouvoir résister à plusieurs séances de taille.
• Confort : vos mains vont travailler pendant longtemps, vous devrez donc avoir un dispositif à ressort qui se rétracte immédiatement.
• Lames en acier inoxydable : vous ne voulez pas que les lames de votre sécateur rouillent après quelques nettoyages.
Voici un exemple d’une bonne paire de sécateurs dotée de toutes les caractéristiques mentionnées, mais l’une d’entre elles se démarque : ces sécateurs conviennent aussi bien aux gauchers qu’aux droitiers. Ils sont également très abordables, même si vous prenez l’option du pack de deux.
Que faire des résidus de cannabis ?
À moins qu’elles ne soient mortes ou malades, vous pouvez toujours faire bon usage de vos résidus de cannabis. Les feuilles nourricières, en particulier, peuvent être un ingrédient pour du beurre de cannabis ou de l’huile de cannabis.
Mais si vous ne souhaitez pas franchir cette étape supplémentaire, vous pouvez aussi les transformer en haschich ou créer un extrait. L’extraction de jus des feuilles nourricières est une autre option. Si vous avez besoin de recettes, une recherche rapide sur Google devrait vous aider. Vous pouvez également faire simple en utilisant les feuilles nourricières comme garniture de pizza.
Et si vous ne voulez pas vous lancer dans la voie des comestibles, vous pouvez aussi en faire une crème topique ou un baume. Le processus lui-même est un peu long, mais tout à fait réalisable.
Taille du cannabis pour débutants : pour vous aider à améliorer les rendements
Comme vous pouvez le constater, la taille est tout à fait réalisable, même pour les débutants. Il existe des façons plus simples de tailler, mais si vous voulez passer à la vitesse supérieure, le lollipopping serait un bon point de départ.
Si vous le faites correctement et avec soin, vous obtiendrez de bons résultats sous la forme de plantes robustes et à haut rendement. Alors, faites-vous plaisir et assurez-vous de ne pas sauter cette étape très importante. Vous vous en féliciterez plus tard.